mercredi 15 février 2012

texte ecrit par un inconnu

Anastasia Bolchakova, « Relative* Show Room », Installation, bazar évolutif. Galerie RTR, 14/09/10 au 16/10/10 (* qui rattache un élément à une proposition ou deux propositions l’une à l’autre).

L’espace de la galerie, rez et cave, a été transformé de fond en comble. Pendant plusieurs jours, l’artiste a travaillé sur place, sous forme d’atelier ouvert. Il y avait des heures de visite durant lesquelles il était possible de venir voir le processus à l’œuvre et, probablement, discuter, poser des questions et, forcément, s’impliquer, infléchir involontairement, par le fait même d’intervenir… Le lieu ne ressemble plus à une galerie d’art mais à une boutique improvisée, devanture de fortune, et fonctionne comme ces puces où l’on a toujours l’impression ou l’espoir de dénicher l’objet rare, inattendu, la pièce de collection. Ici, en embrassant l’aspect global, l’œil retire d’abord l’impression d’un ensemble hétéroclite de choses à priori sans valeur. Néanmoins, l’endroit et l’agencement dégagent une sensation de magie immédiate. Tout baigne dans un climat lumineux d’aubaine, d’ailleurs, d’un autre temps, c’est gorgé de possibles. On peut imaginer l’énergie incroyable qu’il a fallu pour amener ici une telle quantité d’objets : le collectage, le ramassage, actions qui implique déjà une lecture des objets, un décryptage de ce qu’ils disent, racontent, évoquent, en quoi ils font résonance avec l’artiste. Les rassembler, les transporter, les entreposer comme une matière première. Ensuite, un travail archéologique commence, il faut examiner de près, étudier la morphologie, recomposer les histoires, les parcours, faire parler les formes, les traces, les marques, interpréter. Révéler la charge émotive oubliée, estompée, éreintée. Et l’interprétation déclenche l’envie de transformer, de modifier ou de transposer en d’autres supports, de créer d’autres objets découlant des premiers récupérés. Ce n’est pas une simple accumulation –, – je mets de tout en vrac et ça dira bien quelque chose -, ce n’est pas un rébus. C’est un atelier où la vie dépose les objets, les images qu’elle happe, c’est la mémoire vue comme un magasin d’objets trouvés. Tout s’empile et forme des groupes, des associations comme dans les rêves. En plusieurs couches. En profondeur. Avec des zones qui font écran, des gros plans, des cascades, des métaphores, des métonymies. Mais rien ne dort dans la boutique. Le travail de l’artiste est continu qui consiste à donner une nouvelle vie à ces objets, un nouveau lustre, une nouvelle utilité. OAnastasia Bolchakova, « Relative* Show Room », Installation, bazar évolutif. Galerie RTR, 14/09/10 au 16/10/10 (* qui rattache un élément à une proposition ou deux propositions l’une à l’autre).

jeudi 21 octobre 2010

Poils de chat, bout de ruche, badge de Lénine,
dentier de papa, K7 punk français, poupée cassée,
carte de résident périmée, icône orthodoxe, cheveu de rasta...


particules élémentaires de matière création,
éléments mis sous vide dans barquettes..
pièces uniques personnelles, collectées, fabriquées ou trouvées